Le jour J, un jour sans fin…
Cap vers la Nouvelle Zélande – Part I
Ca y est ! Le jour J est arrivé.
Nous passons actuellement à plus de 10 000m au dessus de Kaluga, ville
située au SUD-OUEST de Moscou. L’avion a pris sont envol il y a 160 min et il
nous reste environ 7100km pour atteindre HongKong dont l’approche à une vitesse
d’environ 950km/h. Je devrais a priori être aux côtés d’Aurélie, une amie
d’enfance de Christelle (ma cousine), et de son copain. Je ne sais pas où ils
sont, s’ils ont raté l’avion, s’il y a (encore) eu un malentendu dans les dates
de départs. En tout cas, je les ai attendus 45 min à l’aéroport avant
d’enregistrer mes bagages et à la place je fais voisinage avec un couple de français
et de leur fille de 5 mois (Pour la petite histoire, eux se dirigent vers
Nouméa où il habitent depuis 1 an. Pour
eux le voyage est un peu plus long que le mien puisqu’ils ont une escale à
HongKong mais aussi à Sydney : ils arriveront environ une demi journée
après moi…)
En gros, je vais être seul pour
l’ensemble du voyage mais cette histoire m’a étrangement permis de me sentir
mieux que la veille. En effet, ça m’a occupé l’esprit pendant le temps que j’ai
passé dans l’aéroport au lieu de bêtement gamberger et appréhender. C’est
peut-être ce qui m’a permis de faire, inconsciemment, la transition entre un
sentiment de culpabilité de quitter ma maison, ma famille, mes potes et le
désir d’enfin commencer psychologiquement mon voyage. Je n’explique pas exactement
ce sentiment que j’ai d’ailleurs déjà ressenti juste avant de partir pour
l’Angleterre. Je crois que d’un côté je me sens un peu coupable et d’un autre
je ne réalise pas tout à fait ce qu’il se passe, ce que ça implique, je ne sais
plus vraiment ce que je suis en train de faire. Et paradoxalement, cette
sensation m’est passée assez subitement et je crois que ça correspond à
l’instant où je me rends vraiment compte de ce qui m’attend, de la chance que
j’ai. Du coup, je me sens à nouveau certain de mes choix, je suis à nouveau
convaincu que ça va être une super expérience, pleine d’enrichissements
personnels.
Voila pour les sentiments durant les
dernières heures avant le départ. Pour le reste tout s’est passé comme prévu,
au détail du rendez-vous manqué avec Aurélie et son copain : Dimanche
soir, veille du décollage, j’ai eu mon train à temps après avoir pu dire au
revoir à maman, Marion, Manue, Guillaume, Karine et Dadou ; Simon, mon frère, m’a
attendu à Paris gare de Lyon pour m’aider à transporter mes bagages jusque chez
lui. Pendant la soirée, on a essayé de réaliser en s’amusant que nous serions
séparé par plus de 18,000km pendant au moins un an. Le matin du départ, levé à 8h20,
douche, je dis au revoir à mon frère et je « décolle » de chez lui
vers 9h40 en direction de l’aéroport où j’arrive 90min plus tard. Je passe un
coup de fil à mon frère pour lui confirmer que je suis arrivé à l’heure et pour
lui dire une dernière fois au revoir. J’attends en vain Aurélie. Pendant ce
temps, je reçois encore quelques textos de potes me souhaitant un bon voyage.
Je décide finalement d’enregistrer ma valise et mon sac à 25 min de la clôture des
enregistrements. Je me dirige vers la porte d’embarquement, je continue de
rechercher. Le temps passe relativement vite, l’attente avant l’embarquement
n’est finalement pas aussi longue que je l’aurais cru. Puis à l’annonce de
l’embarquement, je reçois un coup de fil de ma mère qui souhaitait encore me
dire au revoir. Puis, j’embarque, il est environ 12h30, le décollage étant
prévu à 13h05. Finalement, l’avion ne gagnera pas les airs avant 14h, sois
disant à cause d’un bagage qui serait abîmé et qui doit être rangé séparément
(je ne comprends pas tout, les instructions sont en anglais mais j’espère juste
qu’il ne s’agit pas d’une de mes valises…). Puis le voyage commence
enfin! En ce qui concerne le paysage, je ne profite pas trop puisque je
suis assis dans la rangée centrale et que de toute façon nous allons faire la
majorité du voyage de nuit. Dommage…
Nous approchons de HongKong, c’est le
petit matin ce qui nous offre un superbe spectacle : un levé de soleil sur
une immense mer de nuages qui s’étend jusqu’à perte de vue. C’est tellement
beau que je ne veux pas en louper une miette. Du coup je mitraille et j’en
profite pour en apprendre un peu plus sur mon appareil numérique que je me suis
offert à Noël. Résultat des courses j’ai pris une bonne vingtaine de clichés
dont les 2 tiers font office de doublons et qu’il faudra que je trie. Nous
arrivons enfin à l’aéroport international, il est 7h50, nous avons donc 10 min
de retard sur l’horaire prévu mais il faut rappeler que nous étions partis avec
une bonne heure de retard !!! Je sais pas comment les pilotes ont fait
pour réaliser cet exploit mais enfin de comptes le vol qui devait durer 11h
n’en aura duré que 10h et ceux qui n’avaient que 90 minutes pour faire leur correspondance avec Sydney ne louperons pas leur avion (Dans ma tête, j’ai pu m’empêcher d’avoir
une pensée pour la SNCF et ses retards systématiques…).
Bon voila le topo : je suis à HongKong, j’ai 8h d’escale et je suis tout seul. Et bien, ce n’est pas grave, je ne démonte pas et je décide de visiter tout seul HongKong. Je me renseigne et je me rends compte que c’est très facile de s'y rendre. Du coup je pars visiter HongKong : je me suis baladé principalement au milieu des gratte-ciel, dans des parcs botaniques et zoologiques publiques (j’ai réussi l’exploit de ne pas me laisser tenter par le shopping !). C’est d’ailleurs assez surprenant de voir ces parcs et leur flore exotique si dense au beau milieu de buildings imposants (je pense qu’ils ont tous au moins 15 étages et certains doivent dépasser la barre des 50…) et omniprésents. Pour vous rendre compte de la structure de HongKong dîtes vous qu’il y a environ 7 millions d’habitants qui vivent sur une surface équivalente à Paris intra-muros. Pendant ma visite, j’ai aussi vue Avenue of Stars dont j’ai vite compris l’origine du nom, c’est tout simplement une réplique d’Hollywood à savoir une avenue dont certains pavés sont des étoiles avec les noms des plus grands acteurs et actrices asiatiques ainsi que l’empreinte de leur mains dans le béton…
Une
fois avoir passé 5h à visiter la ville, la fin de l’escale approche. Je trouve
quand même le temps de me prendre une sorte de sandwich au poulet tandouri dans
une chaîne de fast-food asiatique qui met gratuitement à disposition de ses
clients des PC connectés à Internet. J’en profite pour envoyer rapidement un
mail pour informer un peu tout le monde que pour l’instant la première partie
du voyage s’est bien déroulée et puis ça me faisait marrer d’envoyer un mail
depuis HongKong…